lundi 12 janvier 2009

[MFT] De la déontologie


(Forme du titre honteusement pompé sur Montaigne, qui fut l'objet des pires tortures que j'aie subies en cours de français. Faut dire que le prof, complètement ravagé, nous a fait passer 2 ans sur ces fichus Essais)

Hé, tu sais quoi ? La prochaine fois, je donnerai la définition de la traduction !

En attendant, encore un petit "excours" (nan, pas oscours) au sujet de la déontologie de ce métier.

Comment ça, la déontologie ?
C'est traducteur que tu veux faire ma fille, pas médecin !

Certes, certes...

Il n'empêche que le traducteur est lui aussi "soumis" à des règles bien précises.
Il ne peut pas faire tout ce qu'il veut (ce qui pourrait être drôle mais là n'est pas le sujet).

A titre d'exemple, lis attentivement l'histoire suivante :

Une nouvelle machine a été achetée par un hôpital. Cet appareil servait à irradier les patients atteints de cancer. Le traducteur du mode d'emploi a été distrait à un moment et a mal traduit, typographié une donnée importante, celle du dosage. Les infirmières, de bonne foi, ont suivi les instructions. 6 personnes sont mortes.
Je n'ai malheureusement pas de sources, mais cet événement s'est réellement produit.

Il s'agit là d'un cas extrême. Mais d'autres exemples se trouvent un peu partout. Un exemple plus concret par ici. On s'aperçoit assez vite que dans certains domaines, la traduction doit être parfaite afin d'éviter toute conséquence.

La traduction est donc un métier risqué.

Afin d'éviter le plus d'erreurs possible, il y a certaines règles à suivre.

La première, la plus vitale, la plus importante, celle que si on va contre ben autant le dire tout de suite, c'est du suicide :

On traduit toujours vers sa langue maternelle.
Quoi qu'il arrive, le texte que l'on donne après avoir fait le travail doit être dans la langue maternelle.

Bien qu'on puisse connaître excellemment bien une deuxième langue, il est impossible de rédiger parfaitement dans cette autre langue.

Ensuite, le traducteur ne traduit pas les erreurs.

Dans la littérature, beaucoup d'erreurs sont volontaires. Pour exemple, le titre d'un de mes n'imp du vendredi : Japoniaiserie.
Dans ce cas, il faut trouver un équivalent puisqu'il s'agit d'un effet de style.

Par contre, les autres erreurs de frappe, d'impression, d'orthographe ou pire, une année erronnée, une virgule mal placée, une information tout bonnement fausse, doivent être corrigées par le traducteur.
Ce qui représente parfois un travail acharné et une concentration énorme.
La partie la plus difficile, c'est de dire à la personne qui a demandé le travail qu'il y a une bourde dans son texte. Bien souvent, ce n'est pas l'auteur, mais cela reste une "annonce" délicate à faire.

De ceci découle une autre règle à observer du mieux qu'on peut.

Un traducteur se doit de connaître le domaine du texte qu'il doit traduire.Mais ceci sera le sujet d'une prochaine note.
J'ajouterais juste qu'il est assez difficile de traduire par exemple un testament rédigé devant notaire quand on n'a absolument aucune notion en droit.


A bientôt pour un prochain épisode des palpitantes aventures d'une MFT.
Je pense bientôt pouvoir faire une note plus "pratique", ayant vécu quelques surprises ces derniers temps.

8 commentaires:

  1. Et zut... dans les 5 minutes de recherches qui ont suivi, je n'ai trouvé aucun lien vers un article qui parle du fait divers que tu mentionnes. Je vois exactement de quoi tu parles, mais il est trop vieux et assez difficile à trouver en si peu de temps.

    RépondreSupprimer
  2. J'ai aussi cherché, un peu plus de 5 minutes, sans succès.

    Mais au moins, on est maintenant 2 à dire qu'il ne s'agit pas d'une légende urbaine ;)

    RépondreSupprimer
  3. désolé, j'ai pas réussi à arriver au bout de ton billet, ça m'a rappelé la fac d'anglais et du coup ça m'a saoulé ...

    sorry ^^

    RépondreSupprimer
  4. Thib : Pour répondre dans la même veine, je te dirais que je suis pas une grande fan des motos mais j'admire la passion que tu mets dans tes dessins.

    Ces articles n'ont pas pour vocation d'être unanimement lus et ovationnés. Si ça intéresse quelqu'un, tant mieux, sinon, je ne vais pas en mourir pour autant ;).

    Peut-être trouveras-tu moins ennuyeux bientôt ^^.

    RépondreSupprimer
  5. Eh bien, ya pas mal de truc que tu m'avais déjà dit, mais je continue de trouver tout ça bien intéressant. Notamment sur la partie déontologie, j'avais jamais pensé à ça, les notices...ça me fait penser aux instructions en japonais...bref.
    Pour le testament, t'as vraiment fait aucun effort, feignasse!

    RépondreSupprimer
  6. Hum... ah d'ailleurs je t'ai pas dit ?

    "Considérant que c'est pas ton truc et que t'as passé moyen du temps dessus, je trouve que tu t'es bien débrouillée"

    ^^

    RépondreSupprimer
  7. Ah ouais??? Ben la prochaine fois, tu t'abstiendras de geindre, parce qu'à chaque fois tu me fais le coup, hein!

    RépondreSupprimer
  8. c'était de l'humour, j'ai tout lu ... *honte* ^^

    mais ça me rappelle quand même la fac !!! (ça, c'est parce que j'aime pas avoir tort ! mdrrrr)

    RépondreSupprimer